Christine Brückner

Je suis née en 1957 d’un père allemand et d’une mère française, devenant ainsi une authentique européenne aux racines s’étendant de Paris à Berlin . 

Après un parcours diversifié, dont un DEA en Anthropologie à l’université de Nanterre, j’ai commencé la céramique bien tardivement, il y a plus de vingt ans. Diplômée de l'Institut de Céramique Française de Sèvres  en 2004,

j’ai continué à me former avec Dauphine Scalbert, Camille Virot, Alain Valtat, Marc Uzan, Beatrijs van Rheeden,  Patrick Buté,  Rizü Takahashi … et mes nombreux élèves qui m’ont tant appris tout au long de ma carrière d’enseignante.
En 2005,  j’ai fondé l'atelier “Chemins de Terre” avec feu Thierry Fouquet, centre de formation professionnelle, où j’ai dispensé les cours de décoration céramique et de composition des émaux jusqu'en 2010. Parallèlement en 2006, j’ai ouvert un atelier-boutique, à  Paris, avec mes créations personnelles et ai participé à des expositions collectives en France et à l’étranger, dernièrement : Le Lavoir Céramique en 2021, Art-Céram en 2020, Taiwan International Chawan Festival en 2019…..

En 2008 j’ai créé le “Tapir entêté”, sculpture animalière évolutive , que j’ai confié à de nombreux artistes (114 !), français et internationaux , afin que chacun puisse se l’approprier et en faire une sculpture originale. En partenariat avec la galerie Terres d'Aligre, nous avons organisé une exposition tous les deux ans, mettant en scène de nouveaux tapirs, entre 2010 et 2020.

Depuis 2010, j’organise des stages et des master-class sur la thématique de l’émail (shino, céladon, temmoku, émaux de cendres) en France et en Belgique. 

En 2014, j’ai installé mon atelier en Normandie, afin de pouvoir être le plus proche possible de mes nouvelles matières premières pour la fabrication des émaux : feuilles, fougères, argile, coquillages…et pouvoir cuire dans un four à gaz. Je continue mes recherches d'émaux céramiques en utilisant les matières premières locales, les cendres de mon insert, la terre de mon jardin…

Très sensible à la métamorphose climatique et à la perte de la biodiversité, j’ai décidé de minimiser mon « empreinte carbone » en ne produisant pas à outrance, en expérimentant les matières premières locales, et en essayant de baisser les températures de fusion. C’est notre nouveau challenge : transformer l’art(isanat) céramique, extrêmement polluant aussi bien par les matières premières que par les techniques de cuisson, en un savoir-faire vertueux.